domingo, 1 de abril de 2012

Fallece la luchadora comunista Lise London a los 96 años, viuda de Artur London, héroe de "La Confesión"



Documental El rojo de las cerezas. La memoria de Lise London. Dirigido por Emilio Garrido

La última brigadista

La ex resistente comunista Lise London, viuda de Artur London, cuyo proceso en Checoslovaquia durante el régimen estalinista inspiró la célebre película "La Confesión", protagonizada por Yves Montand, murió el sábado 31/3/2012 en París a la edad de 96 años, anunció el domingo el Partido Comunista francés.

Hija de españoles, Elisabet Ricol, verdadero nombre de Lise London, nacida en 1916 se casó con Artur London en 1935 en Moscú.

Poco después Lise Lindon combatió en la guerra civil española y después de la victoria de los franquista volvió a Francia, donde militó en la resistencia francesa hasta ser detenida y deportada al campo de Ravenzbruck.

Al terminar la Segunda Guerra Mundial, Lise London se instaló en Praga, donde su marido ocupaba el cargo de viceprimer ministro de Relaciones Exteriores en el gobierno comunista.

En 1951, Artur London cayó en desgracia y fue detenido, permaneciendo en la cárcel hasta 1956.

Después de ser liberado, Artur London se refugió en Francia, donde en 1968 publicó el libro "La Confesión", en el cual relataba los interrogatorios y torturas que sufrió antes de ser juzgado.

A partir del libro, el cineasta Constantin Costa Gavras hizo una película protagonizada por los actores franceses Yves Montand y Simonne Signoret, en el papel de Lise.

Lise London, cuyo marido falleció en 1986, denunció "la desviación estalinista" pero siguió afiliada al Partido Comunista.


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Lise London n'est plus...

http://www.pcf.fr/21857

Notre camarade Lise London n'est plus. Une femme exceptionnelle n'est plus. (Lise London est décédé le 31 mars 2012)
Née en 1916, à Montceau-les-Mines, de parents espagnols, Élisabeth Ricol était dotée d'un esprit d'une acuité rare qu'elle mit au service du combat pour l'émancipation humaine et contre la barbarie et l'injustice.
Jeune sténodactylographe aux usines Berliet de Vénissieux, Lise s'engage très tôt au Parti communiste français qui, dès 1934, la missionna auprès du siège du Komintern, à Moscou, où elle fit la rencontre de Dolorès Ibarruri, La Pasionaria, future secrétaire générale puis présidente du Parti communiste espagnol, mais aussi d'Artur London, un communiste tchèque qui allait devenir l'amour de sa vie et son deuxième époux, après Auguste Delaune. De ce séjour, exaltant, Lise garda cependant un goût plus qu'amer au spectacle humiliant et tragique des purges staliniennes, ne pouvant savoir qu'elle y serait elle-même confrontée quelques années plus tard, dans un tout autre contexte, en Tchécoslovaquie.
À son retour en France, à l'été 1936, Lise travaille comme secrétaire auprès du responsable de la MOI (Main-d’œuvre immigrée, section rattachée au comité central du PCF). Elle prend une part active à la mise en place des Brigades internationales de solidarité avec les Républicains espagnols, à Paris, puis à Albacete, au quartier général des Brigades internationales, auprès d'André Marty.
Ce fut un combat fondateur pour Lise et sa génération. À chacune de nos rencontres, je retrouvais en elle l'être libre, toujours aussi droit et digne, avec, dans les yeux, toute la tendresse et toute la force qui ont été siennes au long de son existence. Les épreuves traversées, les combats menés, n'ont fait que renforcer son humanité. Et grâce à elle, le monde fut à chaque fois un peu meilleur.
Rejointe à Paris par son époux, en février 1939, et jeune maman d'une fille née en février 1938, Lise est des premières à s'engager, sous les ordres d'Henri Rol-Tanguy, dans la Résistance, devenant capitaine des Francs-Tireurs et Partisans (FTP). Poursuivie par l'Occupant pour « assassinat, association de malfaiteurs et activités communistes », Lise est arrêtée en août 1942 par la police française. Elle donne naissance à son fils en prison à La Petite Roquette, puis après un passage à Fresnes et à la prison de Rennes, elle est livrée aux Allemands pour être déportée au camp de concentration de Ravensbrück. Elle s'y lie d'amitié avec Danielle Casanova et tant d'autres femmes qui n'en reviendront jamais. Les conditions inhumaines du camp de concentration, celles infligées aux membres de sa famille entière – son père, son frère eux aussi emprisonnés et à son mari, Artur, lui aussi déporté – n'auront pas raison d'elle. A La libération, Artur et Lise s'installent en Tchécoslovaquie qui doit se reconstruire ; Artur entre au gouvernement comme vice-ministre des Affaires étrangères.
L'épreuve qui les attendait en Tchécoslovaquie de 1951 à 1956 fut des plus tragiques. À ses procureurs staliniens, elle déclara : « J’étais, je suis et je resterai communiste, avec ou sans carte du Parti ». Sa résistance à la folie stalinienne prenant pour cible les anciens Brigadistes, et la solidarité des communistes français alertés par Raymond Guyot, auront raison de la terreur stalinienne. Libéré, Artur est enfin réhabilité en 1956. Revenus en France en 1963, le pays qu'ils ont libéré du nazisme et de la Collaboration, le pays qui a vu naître leurs enfants, Françoise et Michel, ils ne la quitteront plus.
« Ouvrez grands les yeux, ne vous laissez pas enfermer dans les certitudes, n’hésitez pas à douter, battez-vous contre les injustices, Ne laissez pas la perversion salir les idéaux communistes. Soyez vous- mêmes », dira notre camarade Lise London à ceux qui l'interrogeaient encore sur son engagement communiste présent.
« Ouvrez grands les yeux... soyez vous-mêmes » – Chère Lise, en chérissant ta mémoire, nous serons fidèles à ton injonction.
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Une grande dame

Une trés grande dame.Je l'avais rencontré il y a plus de 30 ans dans la celule du 12 eme arrondissement ou nous militions. Elle était bien entendu la mémoire vivante de ce 20 eme siécle et de ses folies, victime à la fois du Nazisme et du Stalinisme. Une personne d'une grande culture et d'une grande conscience politique. Elle avait à l'époque, bléssée par certaines prises de positions de dirigeants du Parti quitté le PCF et j'avais à l'époque et pour les mémes raisons suivi la méme voie. C'était pour moi le symbole de la concience et de la fidélité

Par ctorrent, le 01 avril 2012 à 16:25.